Orphéon Célesta

Emmanuel Hussenot (cnt, voc, arr), Philippe Audibert
(cl, ts, ss, voc), Daniel Huck (as, ts, cl, ss, voc),
Patrick Perrin (souba), Patrick Diaz (bj). Meudon,
1981.
Dans l’interview qu’il accorda à Jazz
Classique en novembre 2009, à la question « Que
mettrais-tu dans ton best of ? », Daniel
Huck accorda une place de choix à l’Orphéon.
« Les disques de l’Orphéon sont sans doute
parmi les meilleurs mais le mieux serait sans doute
de mettre le Clarinet Marmelade de You Tube. »
Au cas où vous n’auriez pas entendu (et vu) ce
Clarinet Marmelade, vous le trouverez dans notre
rubrique “Vidéo“ (classé à Huck). You
tube était jusqu’à présent bien pratique car
aucun des quatre LP enregistrés par l’orchestre
avec le concours de Daniel Huck n’était
disponible. Grâce à Olivier Brard, le premier de ces
LP, “C’est pas de la tarte !“,
vient de revoir le jour. Le moins que l’on
puisse dire est que cette réédition est totalement
opportune. Elle remet d’emblée en évidence la
qualité très rare qui animait la swingante musique de
l’Orphéon à cette époque :
l’énergie, le dynamisme, l’intensité, la
force, la vigueur… Quand vous comparez les
enregistrements “vieux style“ européens
avec les originaux américains des années 20 et 30,
vous êtes presque toujours frappé par la plus grande
vitalité des anciens. Mais pas ici. Daniel Huck,
Philippe Audibert, Patrick Diaz envoient
grave (2) ! Et c’est sans doute avant tout
pour cela que la musique de l’Orphéon continue
à nous surprendre et à nous enthousiasmer. Même si
elle a d’autres mérites…
Guy Chauvier
(1) Les internautes des Alpes Maritimes et du Var
seront peut-être content de savoir que le même label
vient de publier “Dans les rues
d’Antibes“, un nouvel opus de Swing
Parade, l’orchestre du saxophoniste soprano
Gérard Bréaudat, disciple de Sidney Bechet.
(2) Ou « cognent dur », pour ceux qui ne
lisent pas le français moderne.