Guy Bonne

Bonne001
GUY BONNE. First improvise, then organize. Mac Production. I’ll Be With You In Apple Blossom Time - When My Dreamboat Comes Home - Make Me A Pallet On The Floor - Girl Of My Dreams - Nineteen Nineteen Rag - I Wish’t I Was In Peoria - Algiers Strut - Girl Of My Dreams - Crying Out Of My Heat For You - Linger Awhile - I’ll Take You Home Again Kathleen.

Cela fait pas mal d’années que les bonnes nouveautés de jazz Nouvelle-Orléans se font rares. Réjouissons-nous cependant en constatant que deux des tout meilleurs CD sortis récemment ont été enregistrés chez nous par des musiciens du cru : celui des Wooden Heads en 2007, « First improvize, then organize » aujourd’hui. La qualité superlative de la musique de ce second enregistrement ne nous a absolument pas surpris dans la mesure où les deux disques possèdent en commun un solide argument : Guy Bonne. Dans notre numéro 47, pour saluer la sortie du Wooden Heads, nous vantions les multiples mérites du clarinettiste. Le disque qu’il publie sous son nom, où il est le plus souvent au premier plan, illustre encore davantage ses qualités : beauté du son, variété et vitalité du phrasé, inspiration, justesse du style, émotion, maîtrise technique… C’est bien simple, vous pouvez écouter Guy après n’importe quelle figure historique de l’instrument, il fait le poids ! Voilà qui n’est pas courant…
Le CD a été conçu à partir de deux séances, l’une en quartette avec Jacques Schneck (p), Christophe Davot (g) et Raphael Devers (b), l’autre en sextette avec Francis Guéro (tb), Pierre Jean (p), Ziggy Mance (g), Sébastien Girardot (b) et Stéphane Roger (dms). Excellent casting !
Le choix des partenaires était primordial car il s’agissait de jouer une musique avant tout spontanée et collective. On connaît les affinités de la plupart de ces musiciens avec la Cité du croissant : Stéphane Roger, Sébastien Girardot, Pierre Jean, Christophe Davot, sans oublier l’excellent Francis Guéro qui s’impose chaque jour davantage comme un des meilleurs spécialistes du trombone New Orleans. Reste que les autres ont su s’adapter avec intelligence et sensibilité. Jacques Schneck, par exemple, que l’on entend abondamment, et depuis longtemps, dans des contextes très différents de celui-ci, s’exprime là avec une grande sobriété, un goût mélodique et rythmique en parfaite situation. Je vous recommande son solo de Make Me A Pallet On The Floor.

Guy Chauvier