King Reno : Pierre et le Loup

King Reno
KING RENO DIXIE 8. Pierre rencontre le loup à Dixieland. Vocation records VOC1806/1 (contact : renaud.perrais@wanadoo.fr).

Présentation des personnages : Mes chers enfants et les autres - Parade dixieland - Mais qu’est-ce que le dixieland ? - Duchabada au leitmotiv - Le thème de l’oiseau de Prokovief - Le thème du grand-père - Le thème du canard - Le thème du chat - Le cool jazz - Le thème du loup - Le thème des chasseurs - L’instrument roi de la Nouvelle-Orléans - Le thème de Pierre - Intermède - Un beau matin.
Pierre rencontre le loup à Dixieland : Un beau matin - Un canard se dandine - Un chat chapardeur - Un moucheron, une abeille… - Le grand-père en colère – Un gros loup gris – Pierre élabore un plan – Le plan démarre - Les chasseurs sortent des bayous - Imaginez la marche triomphale - Parade : When the Saints.
La musique dixieland : I’ve Found a New Baby - Sugar Foot Stomp - Struttin’ With Some Barbecue - Baby Won’t You Please Come Home - I Want A Big Butter and Egg Man - Peter’s Theme (alt.) - Wild Wolf Wailing (alt.) - Cat Like Cat (alt.). Durée : 56’30.

Jean-François Bonnel (cornet), Julien Miro (trombone), Gérard Murphy (clarinette), Renaud Perrais (sax ténor), Clément Tardivet (piano & narration), Félix Hunot (banjo, guitare), Mathias Barison (contrebasse), Thierry Lutz (batterie).

Adapter « Pierre et le loup » de Prokofiev en jazz n’est pas une idée neuve mais une bonne idée. Le trompettiste Pee Wee Erwin l’avait fait. Mais qui s’en souvient ? King Reno Dixie 8 reprend ici sa musique qui conserve les motifs de Prokofiev, ainsi que les arrangements de Lou Singer pour cette version française.
Le CD débute par une petite histoire du jazz puis, comme dans l’original, se mêle à la présentation des personnages chacun représenté par un instrument de l’orchestre avec son leimotiv : l’oiseau par la clarinette, le grand-père par le trombone, le canard par le banjo, le chat par le saxophone ténor, le loup par la contrebasse, les chasseurs par la section rythmique et Pierre par la trompette. Chaque présentation donne lieu à des passages musicaux dont certains swinguent avec un réel bonheur.
Le conte proprement dit est narré ensuite avec quelques variations, non dénuées d’humour, assorti de ses illustrations musicales qui dévoilent l’habileté des arrangements exécutés avec souplesse et maîtrise. Lors des représentations de l’œuvre de Prokofiev, les orchestres classiques font appel, en général, à des comédiens de renom. King Reno Dixie 8 a trouvé en la personne de son pianiste, Clément Tardivet, un narrateur particulièrement doué et convaincant.
Enfin, l’orchestre interprète cinq thèmes connus qui complètent l’enregistrement mais aussi certainement le programme lorsque le spectacle est présenté en salle. Ils permettent de mesurer pleinement la qualité des instrumentistes, vrais jazzmen, qui jouent avec conviction sur d’excellents arrangements.
Ce disque, comme vraisemblablement le spectacle dont il est l’écho, mérite de passer dans toutes les oreilles et devant tous les yeux. Il constitue une plaisante initiation au jazz et régale l’amateur. Il témoigne par ailleurs d’un sérieux travail qui mérite des cerises tant pour sa conception que pour son rendu.

Dominique Burucoa