King Reno : Pierre et le Loup

Présentation des personnages :
Mes chers enfants et les autres - Parade
dixieland - Mais qu’est-ce que le
dixieland ? - Duchabada au leitmotiv - Le thème
de l’oiseau de Prokovief - Le thème du
grand-père - Le thème du canard - Le thème du chat -
Le cool jazz - Le thème du loup - Le thème des
chasseurs - L’instrument roi de la
Nouvelle-Orléans - Le thème de Pierre - Intermède -
Un beau matin.
Pierre rencontre le loup à Dixieland :
Un beau matin - Un canard se dandine - Un chat
chapardeur - Un moucheron, une abeille… - Le
grand-père en colère – Un gros loup gris
– Pierre élabore un plan – Le plan
démarre - Les chasseurs sortent des bayous - Imaginez
la marche triomphale - Parade : When the Saints.
La musique dixieland :
I’ve Found a New Baby - Sugar Foot Stomp -
Struttin’ With Some Barbecue - Baby Won’t
You Please Come Home - I Want A Big Butter and Egg
Man - Peter’s Theme (alt.) - Wild Wolf Wailing
(alt.) - Cat Like Cat (alt.).
Durée : 56’30.
Jean-François Bonnel (cornet), Julien Miro
(trombone), Gérard Murphy (clarinette), Renaud
Perrais (sax ténor), Clément Tardivet (piano &
narration), Félix Hunot (banjo, guitare), Mathias
Barison (contrebasse), Thierry Lutz (batterie).
Adapter « Pierre et le loup » de Prokofiev
en jazz n’est pas une idée neuve mais une bonne
idée. Le trompettiste Pee Wee Erwin l’avait
fait. Mais qui s’en souvient ? King Reno
Dixie 8 reprend ici sa musique qui conserve les
motifs de Prokofiev, ainsi que les arrangements de
Lou Singer pour cette version française.
Le CD débute par une petite histoire du jazz puis,
comme dans l’original, se mêle à la
présentation des personnages chacun représenté
par un instrument de l’orchestre avec son
leimotiv : l’oiseau par la clarinette, le
grand-père par le trombone, le canard par le banjo,
le chat par le saxophone ténor, le loup par la
contrebasse, les chasseurs par la section rythmique
et Pierre par la trompette. Chaque présentation donne
lieu à des passages musicaux dont certains swinguent
avec un réel bonheur.
Le conte proprement dit est narré ensuite avec
quelques variations, non dénuées d’humour,
assorti de ses illustrations musicales qui dévoilent
l’habileté des arrangements exécutés avec
souplesse et maîtrise. Lors des représentations de
l’œuvre de Prokofiev, les orchestres
classiques font appel, en général, à des comédiens de
renom. King Reno Dixie 8 a trouvé en la personne de
son pianiste, Clément Tardivet, un narrateur
particulièrement doué et convaincant.
Enfin, l’orchestre interprète cinq thèmes
connus qui complètent l’enregistrement mais
aussi certainement le programme lorsque le spectacle
est présenté en salle. Ils permettent de mesurer
pleinement la qualité des instrumentistes, vrais
jazzmen, qui jouent avec conviction sur
d’excellents arrangements.
Ce disque, comme vraisemblablement le spectacle dont
il est l’écho, mérite de passer dans toutes les
oreilles et devant tous les yeux. Il constitue une
plaisante initiation au jazz et régale
l’amateur. Il témoigne par ailleurs d’un
sérieux travail qui mérite des cerises tant pour sa
conception que pour son rendu.
Dominique Burucoa