Deux CD d'Harry Allen
“Emma’s
Groove“ (Aphrodite Records) est cosigné
par le ténor et l’excellent trio de Cédric
Caillaud. Patrick Cabon, que l’on avait
beaucoup aimé dans le disque du trio Sabato,
“On A Clear Day“, est au piano et le
très expérimenté Roger Soirat à la batterie.
Harry Allen se plaît manifestement avec ce trio
parfaitement homogène sur le plan de la qualité
et du style (bop). C’est le Allen getzien
que l’on connaît bien, encore que le
ténor, aujourd’hui, évite une trop grande
proximité avec Getz. Un amateur éclairé me
disait récemment que, dans ce CD, Allen lui
rappelait souvent Zoot Sims. Effectivement...
Quant à Cédric Caillaud, que l’on peut
situer dans la filiation d’Oscar
Pettiford, il compte parmi les rares
contrebassistes aussi enthousiasmants comme
solistes que comme accompagnateurs.
Harry Allen a enregistré “New York State Of Mind“ (Challenge Records) avec ses partenaires habituels, Joel Forbes à la contrebasse et Chuck Riggs à la batterie, à ceci près que le guitariste Joe Cohn a cédé la place au pianiste Rossano Sportiello. Ce changement n’est pas sans importance. L’italien, accompagnateur spontané, original et inspiré prend une part considérable dans la réussite du CD. Il est aussi, évidemment, présent en solo dans toutes les interprétations. John Allred est invité sur six titres. Sa maîtrise de l’instrument est à elle seule confondante. La virtuosité, la précision, le son du trombone ferait croire à un auditeur non prévenu qu’il entend un instrument à piston. Avec cet entourage davantage mainstream que celui du disque précédent, le jeu d’Allen se fait plus direct, chaleureux et rageur. La remarquable prise de son est un atout supplémentaire pour faire de “New York State Of Mind“ un disque majeur...
Harry Allen a enregistré “New York State Of Mind“ (Challenge Records) avec ses partenaires habituels, Joel Forbes à la contrebasse et Chuck Riggs à la batterie, à ceci près que le guitariste Joe Cohn a cédé la place au pianiste Rossano Sportiello. Ce changement n’est pas sans importance. L’italien, accompagnateur spontané, original et inspiré prend une part considérable dans la réussite du CD. Il est aussi, évidemment, présent en solo dans toutes les interprétations. John Allred est invité sur six titres. Sa maîtrise de l’instrument est à elle seule confondante. La virtuosité, la précision, le son du trombone ferait croire à un auditeur non prévenu qu’il entend un instrument à piston. Avec cet entourage davantage mainstream que celui du disque précédent, le jeu d’Allen se fait plus direct, chaleureux et rageur. La remarquable prise de son est un atout supplémentaire pour faire de “New York State Of Mind“ un disque majeur...
Guy Chauvier