Le nom du batteur...

Le jeune batteur de 22 ans au côté de Jim Robinson n'est pas un musicien professionnel, juste un amateur passionné de jazz qui deviendra un géant du cinéma : Stanley Kubrick.
Kubrick a 17 ans seulement quand il devient photographe free-lance pour le magazine new-yorkais « Look ». Cette photographie, qui le montre au côté de Jim Robinson, date de 1950. A cette époque, Stanley Kubrick n'a pas encore tourné de film (premier court-métrage en 1951) et il réalise des portraits de jazzmen : George Lewis, Alcide Pavageau, Lawrence Marrero, Jim Robinson, Joe Watkins, Sidney Bechet, Louis Armstrong, Jack Teagarden, Eddie Condon, Phil Napoleon, Oscar Celestin, Alphonse Picou, Muggsy Spanier, Art Hodes, Pee Wee Russell, Lee Collins, George Brunis, Sharkey Bonano, Red Nichols...
Kubrick photographie en reporter ; il saisit les jazzmen dans leur art, comme le ferait un Herman Leonard, mais également dans leur intimité, hors scène. Ainsi, cette belle photo de George Lewis en compagnie de sa mère, dont les détails racontent beaucoup de choses : le regard du clarinettiste, la grande modestie du décor, le gilet élimé aux épaules...
Un livre consacré à l'art photographique du génial cinéaste, « 
Drames & Ombres : photographies 1949-1950 » aux éditions Phaïdon (2005), présente six clichés autour du jazz : George Lewis, seul, avec son orchestre, avec sa mère, le trompettiste Charlie Love. Et des centaines de photographies sur d'autres thèmes (le spectacle, le cirque, la rue, etc.) tout aussi belles.

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Charlie Love (photo Stanley Kubrick)


























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Jim Robinson (tb)
Alcide “Slow Drag“ Pavageau (b),
Elmer Talbert (tp),
George Lewis (cl),
Lawrence Marrero (bj)
(photo Stanley Kubrick)












La photo réunissant George Lewis et sa mère est reproduite à la page 12 du dernier Jazz Classique (n°48).

Bravo à Alain Pailler (1) et Thomas Levade qui trouvèrent la solution de ce quiz difficile !
(1) Alain Pailler est l'auteur de “Plaisir d'Ellington“ et “Duke's Place“, chez Acte Sud (J. Cl. n°20 p.44), et de “La Preuve par neuf“ aux éditions Rouge Profond (J. Cl. n°46 p.40).