Marty Grosz

Grosz
The Classic Sessions. Arbors Records ARCD 19379. Pardon Me Pretty Baby - Rent Party Blues - Just One Of Those Things - I Must Have That Man - Maori - I Just Couldn´t Take It Baby - Wabash Blues - Under A Blanket Of Blue - My Blackbirds Are Bluebirds Now - Caught - Love And Kisses - Riverside Blues - The Panic Is On - When Buddha Smiles - I Gotta Get Up And Go To Work. Durée : 68’45.

Marty Grosz (g, bj, voc), Dan Block (cl, bcl, as), Scott Robinson (ss, c-mel s, bs, cnt, echo cnt, alto horn), Vince Giordano (b, tuba, bass s, voc), Rob Garcia (dms, glockenspiel), Panic Slim (tb).
Vente en ligne sur www.arborsrecords.com
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par faire l’apologie du texte de pochette. Marty Grosz l’a conçu, on n’est jamais si bien servi que par soi-même : une saynète-prologue à la Groucho Marx, une présentation des musiciens digne d’Alphonse Allais et un descriptif du choix du répertoire du même acabit. C’est jubilatoire de dérision lucide et en même temps fort instructif sur l’origine des morceaux. Musicalement, j’adore le style, le son de guitare de Marty, son intelligence dans l’accompagnement qui reflètent une grande culture du “jazz classique“. Je ne connaissais pas le batteur Rob Garcia et je découvre enfin un Américain qui respecte le style : un beau son de peaux animales, il roule bien et souplement, ses interventions de glockenspiel sont opportunes. Bref, l’on ne pourra que regretter qu’il soit trop en retrait au mixage. Vince Giordano est bien connu de nos services de renseignements comme dangereux militant de la préservation du vieux jazz. Sa prestation aux trois basses, notamment le saxo, participe bien à la réussite de ce CD singulier. Le numéro de jonglage des duettistes multivents Block/Robinson est réussi. Alors, je vais tout de même émettre un bémol : ces duettistes, certes, assurent techniquement, mais je trouve qu’ils manquent de gras, de folie swingante et de chaleur colorée. Néanmoins, ce disque frise les cerises, ne serait-ce que par son originalité bienvenue. Merci Marty !

Marc Richard
(Jazz Classique n°57)